Marcher sur la Lune, c’est
surfait. Désormais, on mange ses emballages dans l’espace. Afin de limiter les
déchets à bord de la Station spatiale internationale, l’équipage a embarqué avec lui fin
avril des couvercles en pain de Gênes et des trousses tapissées de madeleines et de pain
d’épice. Autant d’aliments sélectionnés pour leurs propriétés mécaniques et qui,
avouons-le, donnent bien plus envie de croquer dedans qu’une vaisselle comestible
fabriquée à partir de blé et d’eau ou d’algues…(A ce propos, si vous n’avez pas encore lu
notre article sur les alternatives aux pailles en
plastique, on vous le recommande.)
Car
c’est aussi là que réside l’avancée technologique des emballages comestibles. Des
contenants écologiques qui, par la même occasion, nous régalent, parole d’épicurienne!
Des tasses de café en
biscuit
Ces initiatives-lĂ sont encore
rares, mais certaines émergent. Notamment celle de Mélanie Lemmens, chocolatière
belge, qui a planché sur un calage en chocolat dans ses boîtes de pralinés afin d’éviter
le plastique. Ou celle de Twiice, une entreprise familiale néo-zélandaise qui propose
des tasses en biscuit, garanties sans fuite! Avec ses huit millions de cafés
consommés chaque année, même Air New Zealand a été titillée par l’expérience.
Plus
proche de chez nous, il y a Crrsp. Basée à Lausanne et Genève, l’équipe propose des
sandwichs croustillants, misant sur des produits sains, locaux et responsables. Le hic
dans cette affaire: le packaging. «Il nous fallait remettre en question ce point faible
inhérent au take-away, raconte Vincent Ledoux, cofondateur. A force de recherches, nous
avons trouvé une société aux Pays-Bas qui propose non seulement des feuilles de dessert
comestibles, mais aussi des versions salées.»
Un
emballage en champignon
L’expérience Crrsp, nommée
comme telle sur son site, élimine le pain du décor. Celui-ci est remplacé par des
palets de riz, enrobés dans cette fameuse feuille comestible. Verdict: la texture est un
peu caoutchouteuse, mais le goût est neutre. Et elle remplace le papier à merveille.
Certes, l’encas est encore vendu dans une boîte en carton, un package en fibre de
champignon pourrait s’y substituer. Non mangeable, mais compostable (pour autant que la
commune l’accepte). Un petit pas pour l’Homme, mais un grand pas pour l’humanité?